Devil's arms or God's tears
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 Le Guide du Parfait Membre [ Context ]

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The Judge
    Between Heaven and Hell

The Judge


MESSAGES : 43
DATE INSCRIPTION : 28/05/2009
WHERE : IN THE WIND

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MessageSujet: Le Guide du Parfait Membre [ Context ]   Le Guide du Parfait Membre [ Context ] EmptyJeu 28 Mai - 18:40

Qui n'a jamais parlé du paradis et de l'enfer? Les châtiments éternels que l'on nous infligerait à nous mortel lorsque nous passerons la porte de la mort, cette si bonne compagne. On nous en a toujours parlé mais pas dans les bons termes ni même avec les bonnes définitions ; certains en sont revenus par les grâces de l'un ou de l'autre. De qui est-ce que je parle? Mais de Dieu et de Lucifer bien entendu! Deux entités égales mais totalement contraires ; on se demande lequel des deux surmontera l'autre depuis longtemps, très très longtemps. Ce que l'on ne sait pas toutefois c'est que ces deux là malgré la haine qui lié l'un à l'autre, ils conclurent un pacte qui servirait à se partager les hommes une fois leur temps venu. C'est ainsi qu'en est arrivé le « mythe » de bonne personne, au paradis, contrairement aux mauvaises qui filaient tout droit en enfer. Choix assez difficile que nous n'avons pas à prendre puisque comment pourrions-nous être au courant de ce que renferme ces deux lourdes portes de l'éternité? Heaven. Hell. Oui ; il s'agit bien de choisir : Heaven or Hell?

Ce que l'on ne sait pas par contre, c'est que dans le passé il n'y avait qu'une terre : les limbes. Celles-ci disparurent lorsque Lucifer détruisit l'harmonie qui régnait sur Terre. Impossible de les départager, il attendit dans l'ombre que la prophétie se réalise ce qu'elle est sur le point de faire. La malédiction des Hale qui lui permettrait de se venger de Dieu ; de ce qu'il lui avait fait subir mais avant d'en venir là, il faut comprendre le point de départ. Pourquoi Lucifiel, l'ange suprême, avait décidé de créer son propre « royaume » mais surtout pourquoi cette lutte acharnée.

____________________

C'était il y a très longtemps, si longtemps que certains l'ont oublié, seuls quelques vestiges de ces instants ont été archivés quelque part. Dans un endroit où personne ne les trouvera ; pour se prouver de leur réalité mais aussi pour les protéger jusqu'au moment voulu. Cela faisait moins d'un milliard d'années que la Terre avait vu le jour. Il n'avait fallu à Dieu que sept jours pour y faire éclore la vie néanmoins il lui fallut un milliard d'année pour que cette minuscule particule devienne homme. Et seulement un an pour que celui-ci ne détruise la tranquillité qui régnait aux cieux ; il s'agissait d'une femme. La première sur Terre ; destinée à être la femme du premier homme. Lilith. Malheureusement les choses ne se déroulèrent pas comme prévu, Dieu avait vu judicieux de créer le sentiment amoureux toutefois celui n'intervint pas au moment où il le fallait ni même avec les bonnes personnes. Un archange amoureux et un archange corrompu ; Lucifiel en était un.. Dieu voyant ses projets compromis décida qu'il était temps de s'occuper des choses ; il n'avait pas pressenti ce qui arriverait. Il faut savoir cependant que le premier homme et la première femme étaient à l'image de Dieu : immortels ce qui n'était pas le cas de Eve. La leçon qui suivrait apprendre à Dieu qu'un être immortel cause énormément de problèmes. Cette nuit-là, celle où tout commença, la température était assez bonne. Le soleil capricieux venait à peine de se coucher ; la nuit était calme, paisible si bien que Dieu avait commencé une partie d'échec avec son assistant. Lucifiel arriva aux cieux ; sa voix portait jusque dans le bureau du « Saint Seigneur » avant même d'ouvrir avec fracas la porte de celui-ci. Sa face était rouge de colère ; ses yeux brillaient d'un sentiment peu connu à cette époque : la haine.

-« Où est-elle? Où est-elle?! Vas-tu me répondre?! Bon sang, où est ma femme?! » s'écria-t-il l'épée ensanglantée à la main confirmant les doutes du sage homme qu'était Dieu ; il avait tué.
-« Bonsoir à toi mon vieil ami, Lucifiel, quelle joie de t'accueillir ici. Cela faisait si longtemps que tu n'étais pas venu me rendre visite » le salua-t-il des plus calme.
-« Dis moi homme ! » s'exclama l'archange suprême. « Où est Lilith?! Qu'en as-tu fais?! »
-« Honte à toi Lucifiel, tes mains sont rougies de sang. Du sang de tes propres frères qui plus est » ajouta-t-il en fronçant les yeux, toujours concentré par sa partie d'échec.
-« Parle! Où je tuerais autant d'anges qu'il faudra, autant que je voudrais tant que tu ne me l'aura pas dis! Un ange m'a dit que vous l'aviez amené de force. Pourquoi? » hurla-t-il, ses yeux brillant de rage.
-« Une drôle de lueur brille dans tes yeux, mon ami. Je ne vois pas pourquoi le sang devrait encore coulé, il y en a bien assez sur tes mains ; je vais donc te répondre : dans un endroit où personne ne viendra la déranger »

Un râle de colère mêlait à celui de la peine retentit dans le palais ; Lucifer fixa alors de ses yeux éjectés de sang l'homme qu'il considérait auparavant comme son ami. Le peu de respect qu'il avait pour lui à ce moment là commençait à s'effriter.

-« Monstre! Tu te prétend tout puissant alors que tu n'es qu'un lâche et un.. »
-« N'insultez pas ainsi sa sainteté ! » s'horrifia l'aide assis sur son siège car aurait-il était debout qu'il serait tombé, tremblant de peur.
-« Toi ai l'obligeance de te taire sinon je te couperais la langue sans aucun remord » cracha alors Lucifiel à son encontre.
-« Mais.. » couina alors l'aide, interrompu par le Tout Puissant.
-« Arrête Gambit, il serait bien capable de le faire. Il est à l'heure qu'il est totalement contrôlé par un sentiment nouveau que ni toi ni moi ne connaissons. C'est excellent ! Excellent Lucifiel ! Lorsque je t'ai crée, je savais que tu ne serais pas l'agneau mais le lion » s'émerveilla-t-il.
-« Tais-toi, je n'ai que faire de ce que tu me racontes, dis moi plutôt pourquoi tu as kidnappé Lilith. J'espère que tes raisons sont pures mais se serait du pareil au même, je te tuerais »
-« Oh mais tu ne le pourrais, vois-tu à l'heure qu'il est tu es à force égale avec ma personne. Nous entretuer ne servirai à rien, aucun ne vaincrai »
-« Sauf que moi, je possède un sentiment que tu ne connais pas »
-« Lequel? »
-« La haine »

S'en suit alors un affrontement entre le créateur et sa création. Une telle fin de relation en fit pleurer les cieux et pour la première fois, il plut. Lucifiel possédait une grande force décuplée par la haine qu'il éprouvait envers son « père » toutefois le Créateur de toute chose, quoique déstabilisé, était comme il l'avait annoncé plus tôt à la force égale et aucun ne parvint malgré les longues heures que durèrent l'affrontement. Ils finirent constatant la puissance de la puissance de l'autre par s'arrêter.

-« Tu as bien grandi mon frère » constata-t-il.
-« Dis-moi, mon frère, pourquoi? Pourquoi? » demanda-t-il dans un gémissement qui le rendit bien plus humain que n'importe quelles de ces créations.
-« Je ne peux répondre. Il devait en être ainsi, vous compromettiez tous mes plans et toi tu aurais fini par te détourner de notre réel but. Les femmes sont malsaines, elles corrompent les anges »
-« Parce qu'il n'y a pas plus belles créatures. C'est toi qui l'a crée, toi aussi qui a crée ce sentiment, tu aurais dû te méfier. Oui, te méfier du mal que tu engendrerais »
-« Non » s'énerva-t-il sursautant à cette accusation tel un adolescent pris sur la faute, faisant cligner de surprise l'aide. « Elle devait revenir à Adam, comprend moi, elle était sienne ! »
-« Elle était mienne ! » s'énerva-t-il, le visage d'ange déchiré par la haine mêlée à la tristesse.
-« Quoi? » sursauta-il, le regardant avec des yeux égarés; il en était de même pour l'aide dont la présence se rappela à lui. « Sors, mon ami et que personne ne nous dérange »
-« Bien.. » couina l'aide avant de s'en aller, évitant du regard l'archange suprême, l'ultime contraire de Dieu.
-« Que crois-tu, nous nous sommes aimés. Toi qui ne connaissait rien à l'amour de la chair et du cœur »
-« Silence ! Tais-toi ! Je t'interdit de continuer ! »
-« Tu n'as pas pu savoir que naîtrait un mâle de notre union, n'est-ce pas? » demanda-t-il railleur, un sourire mauvais sur les lèvres. « Répond ! »
-« Silence, je ne veux pas en entendre plus ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi ! » s'écria le Tout Puissant, les mains sur les oreilles tentant vainement de fuir le flot de paroles. « C'est impossible, impossible » finit-il par murmurer.
-« Tu ne connais donc rien à l'amour ni à ce qu'il engendre. Tu en es pourtant son créateur.. » ajouta-t-il bouche bée. -« C'est pathétique, comment créer ce dont on a pas connaissance? »
-« Tu as bien, mon frère, enfanté la haine. Un sentiment bien désagréable et destructeur » murmura Dieu en guise de réponse tandis qu'il vacillait pour rejoindre son tabouret.
-« Oui, peut être mais il n'en est pas moins le contraire de ton sentiment. Comme il se doit une chose, son contraire »
-« Qui es-tu donc alors? » demanda l'adolescent frêle et martyr. « Toi que j'ai élevé, à qui j'ai enseigné tout ce que je connais. Pourquoi.. Pourquoi.. Pourquoi me faire cela? »
-« Je suis.. Je suis... Je suis ton opposé » assena-t-il d'un voix grave, autoritaire et tranchante. « Rend moi Lilith, et je ferais en sorte que tout redevienne comme avant »

Il eut alors un grand silence. Méditaient-ils l'un sur l'autre ou tentaient-ils vainement de perçu à jour la personnalité de l'autre? Les vestiges n'en disent rien ; seule la fin de la dernière conversation que ces deux entités eurent est restée. Non les détails.

-« C'est impossible. Je ne peux pas.. Si je le faisais, on me prendrait pour un faible, Lucifiel »
-« Un maître miséricordieux, plutôt »
-« Je suis désolé.. Que penseront les autres de moi? »
-« Tu n'es qu'un faible » répondit l'archange en crissant des dents. « Rend moi ma femme ! »
-« Même si je le voulais, je ne le pourrais pas. Elle est dans un endroit où même moi, je n'ai pas accès. Et puis, n'oublie pas à qui tu adresses la parole ; ai un peu plus de respect pour le créateur de toute chose ! »
-« Tu n'es pas le mien et je refuse de me plier aux caprices d'un enfant qui joue avec le monde comme un enfant avec une fourmilière ! »
-« Je ne te permet pas ! »
-« Rend moi donc ma femme ! J'ai besoin d'elle, notre fils a besoin d'elle ! Bien plus que moi, bien plus que moi, bien plus » finit-il en gémissant.
-« Ton fils n'est même pas humain ; il faut s'en débarrasser. A qui ressemblera-t-il d'une mère demi dieu et d'un archange, au Diable, je te le dis, au Diable ! »
-« Non ! » hurla-t-il tandis qu'il envoyait contre le mur la table sur laquelle reposait le jeu d'échec. « Je ne te permettrais pas ! Le Diable, le Diable, qui est-ce ? »
-« Je m'en occuperais moi-même, allons ne t'en fais pas. Tu n'aura rien à voir, tu n'y assistera même et puis, tout.. Oui, tout redeviendra comme avant ! » avança-t-il, la voix mielleuse, en se rapprochant de son fils.
-« Tu es un monstre ! » aboya-t-il crachant sur le Créateur « Ailles-tu pourrir en Enfers ! Je serais le Diable à tes yeux et à tous ceux qui naitront mais mon royaume, lui, n'existera que pour t'y voir brûler dans les flammes éternelles de la damnation ! Pêcheur ! » hurla-t-il en le repoussant violemment.

Effaré par les paroles de son frère, Dieu recula de quelques pas encore sous le choc de la violence de son geste néanmoins ce n'était pas physiquement qu'il souffrait le plus mais à l'intérieur. Son âme venait de se fissurait en deux. Lucifiel, lui, dans l'élan de sa dernière tirade s'était arraché les ailes et tandis que son dos meurtris pleurait du sang, repoussaient alors de grandes ailes noirs que l'on pourrait maintenant qualifier de chauve souris. Toutefois cela serait ternir la beauté de celles-ci. Elles étaient le parfait contraire de celles d'un ange.

-« Tu n'y arrivera jamais » finit par rire, dans une crise de folie, le Tout Puissant. « Je suis le tout puissant, rien sur Terre et dans les Cieux ne peut me vaincre, mon fils. Ne penses-tu pas qu'il s'agisse d'un suicide? »
-« Je ne vivrais donc ni sur Terre ni sur les Cieux. Je créerais mon propre royaume dans les bas fond, là où tu isola toutes créatures abjects qui étaient plus à ton image que n'est l'homme ! Tu m'entend, je t'aurais mon père » commença-t-il, un sourire énigmatique sur les lèvres. « Je te piégerais, te sanctifierais et t'achèverais par le même sentiment, le plus pur que tu ais créé, qui m'arracha le cœur »
-« Lucifiel, mon fils. Je t'en prie, ne fais pas cela » s'alarma-t-il affolé en tentant de lui prendre le bras cependant il ne faisait que le rejeter.
-« Je ne suis plus Lucifiel mais.. Lucif..er. Rien ne me rattachera à toi désormais toutefois, je veux bien faire un paris avec toi.. »
-« Quel genre de paris? » se méfia l'adolescent.
-« Je reviendrais » commença-t-il puis voyant les yeux brillant de son père, il continua « à la seule condition où je perdrais ce paris, d'accord? »
-« En quoi consiste-t-il ce paris? » s'impatienta-t-il « Dis donc ! »
-« Je suis certain que toutes choses que tu ai créé est mauvaise même la plus belle. Si j'arrive à te montre que l'homme peut être plus mauvais que n'importe quel démon, qu'il accomplit les pires horreurs, qu'il tue ce que nous lui avions donné alors tu devra me donner leur âme. Avec je peuplerais mes Enfers. Mais si je gagne alors tu devra te rendre de toi-même en enfers pour y brûler éternellement.. » finit-il lui montrant sa main que Dieu reconsidéra pendant quelques minutes.

L'histoire veut que le jeune guide qui fut renvoyé par Dieu quelques instants plus tard écrivit le pacte signé du sang de l'un et du sang de l'autre. Ce guide avait secrètement écouté la conversation et ses vestiges appartenaient à ses trésors personnels bientôt exilés sur Terre, cachés, après la mort de celui-ci. On ne sut donc jamais vraiment en quoi consistait ce paris qui mettait sûrement l'humanité en danger cependant de nos jours qui croit réellement à des existences supérieures autres que celles des martiens? Lorsqu'on trouva, six milles pieds au fond fin de l'océan à notre ère les parchemins, ils furent brûler car bon nombre des hommes faisant partis de l'équipage étaient chrétiens et qu'ils refusaient de croire en pareille sornettes. Ils croyaient à une quelconque blague. Un blague qui des temps et des temps plus tard s'infiltra dans les maisons tuant hommes, femmes et enfants. Une blague qui treize ans plus tôt engendra la plus grande plaie de l'humanité et cette plaie provenait du sein même de l'Enfer..
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MessageSujet: Re: Le Guide du Parfait Membre [ Context ]   Le Guide du Parfait Membre [ Context ] EmptyLun 1 Juin - 11:03

____________________

Cependant ce que le Créateur n'avait pas vu venir au contraire de ce cher Lucifer, c'est que les humains ont droit au libre arbitre et qu'ils ne s'en servent pas toujours pour faire de bonnes choses. C'est ainsi que durant des années, l'homme se développa grâce à l'aide de Dieu qui donna une nouvelle femme à Adam, Eve. Bien entendu, Lilth fut passée sous silence tandis que dans son royaume des « morts » comme il l'avait défini, Lucifer bouillonnait méditant sans relâche sur sa vengeance. Quand on apprit l'existence d'une première femme; on la salit en lui donnant le titre de « femme pècheresse » cependant Ève et sa pomme n'avait pas fait mieux. Lucifer avait alors gagné sa première bataille puis le temps passa ainsi que les milliards d'années si bien même que nous arrivons à nôtre époque.

Vint alors une nouvelle malédiction, une qui servirait les dessins de Lucifer pour son propre plaisir mais le plus étrange fut certainement qu'il n'avait rien à voir dans toute cette histoire. Les Allan étaient une grande lignée descendant directement de Adam et Ève comme nous tous aujourd'hui néanmoins riche de leur héritage, ils ne s'étaient jamais mélangé afin de garder leur sang « divin ». Pendant des centaines et des centaines d'années, il n'eut rien contre cette pratique puis vint les grands hommes, les philosophes comme ils s'auto-proclamaient, pour qui cette pratique était inhumaine. Parmi ces philosophes se trouvait un Hale ; un homme avide et calculateur qui pour son propre intérêt trahit son meilleur ami, Benjamin Allan. On les prévint, les menacèrent, les persécutèrent afin de faire exemple toutefois, il était impossible pour cette famille de vivre autrement, l'extérieur les horrifiait ; ils avaient même peur d'être souillé en sortant de chez eux. Tous étaient emprisonnés et ce funeste jour du treize décembre, on n'eut d'autre choix que de les pendre en tant que punition ; faisant d'eux des martyrs.

Il faisait froid cet après midi là ; on avait choisi ce jour là car il s'agissait du seul jour où le député juge n'était pas en ville. Salem était encore un petit village et il était plutôt mal aimé par ses voisins ; pas seulement par le scandale qui y avait été éclaté. C'était le maire qui avait décidé que l'exécution est lieu en décembre car pensait-il ses pauvres gens mourraient probablement de froid avant de n'être pendu ; cette affaire le révulsait, lui qui avait été ami avec le père Allan ne pouvait rien faire. Personne ne pouvait alors rien faire mis à part Hale devenu quelques semaines plus tôt gouverneur néanmoins il le savait ; il ne lèverait même pas le petit doigt pour venir en aide à celui qui fut son meilleur ami. Peu à peu, la place principale se remplit de villageois qui s'étaient pendant des mois entre déchirés concernant cette histoire néanmoins maintenant, ils étaient tous aussi silencieux que si on leur avait coupé la langue. Les accusés furent emmenés vers l'estrade, malheureusement aucun d'eux n'étaient mort de froid, les Allan était connu pour être résistants à tout et n'importe quoi cependant cela ne leur servirait pas aujourd'hui. On les exposa à la foule dont les langues se dénouèrent afin soit de huer les accusés soit le tribunal assis en hauteur, sur la terrasse d'un restaurant. Les Allan se faisaient bousculé mais les bourreaux ne leur permirent, malgré la pitié qu'ils éprouvaient pour eux, faire autrement que de les amener directement vers la potence. C'est alors que Benjamin Allan aperçu son meilleur ami au premier rang, le visage fermé, et bien entendu lui qui n'avait toujours pas compris que celui-ci l'avait trahis s'avança vers lui suppliant. Peut être, pensait-il, serait-il miséricordieux avec sa jeune sœur, Abigail.

-« Oxford ! Oxford ! » appela-t-il alors qu'il était bousculé vivement sur la gauche. « Oxford, Ox.. »
-« Quoi? » répondit alors l'homme au regard de renard, un tendre sourire sur les lèvres.
-« Je ne sais pas pourquoi on nous accuse d'inceste mais je t'en pris, je t'en supplie sauve Abigail ! »
-« Je suis désolé, Benjamin » il secoua la tête négativement « Je ne peux rien faire » mentit-il.
-« Elle n'a que quinze ans, elle est trop jeune pour mourir » s'écria-t-il en voyant sa pauvre soeur, sa fiancée, être secoua violemment contre l'estrade malgré la prudence du bourreau l'on venait de la frapper. « Abi ! »
-« Ça va, je n'ai rien » sourit-elle en esquissant un sourire à son intention, illuminant son visage angélique encadrait par des boucles blondes.
-« Dis moi qui nous a dénoncé, je t'en pris.. »
-« Je ne le sais pas, Benjamin, crois-moi, je t'en pris.. Je suis désolé » finit-il alors qu'on emportait Benjamin sur l'estrade « Garde espoir, là où tu vas personne ne te voudra du mal ! »

Ils étaient trois sur l'estrade ; leur père, un vieil homme de cinquante ans, ainsi que leur mère et leur tante avaient été lâchement étouffés sous des pierres pour ne vouloir avouer avoir commis d'inceste. Ils étaient cinq ligotés comme des animaux ; on leur lançait des tomates qui ne les atteignirent jamais aux visages puis alors que le bourreau préparait ses cordes, certains des villageois montèrent sur scène dans le seul but d'arracher ses vêtements à la belle Abigail. On entendit alors Benjamin hurlait à la mort, hurlait qu'ils n'étaient que des chiens puis le bourreau revint et rétablit l'ordre sur son domaine. La mort, c'était sa meilleure amie jusqu'à ce qu'elle ne le tue à coup de guillotine des siècles plus tard. C'est alors qu'on lui mettait la corde au cou que Benjamin Allan prit la mesure de l'horreur qui se produisait ; l'homme qui avait été pendant tant d'années son meilleur ami, et bien, c'était cet homme qui les avait trahis, dénoncés et ensuite assassinés. Il n'y a pas d'autres mots pour définir ce que l'on fait par jalousie, pour le pouvoir ; c'est cela que l'on dit quand il s'agit de prendre des vies innocentes mais Benjamin ne craignait rien, il vivrait en paix et irait rejoindre ses parents bien aimés. Un bruit sec se fit entendre à sa droite. Il s'obligea à ne pas tourner la tête alors que plusieurs paysans prenaient conscience de l'erreur qu'ils venaient d'accomplir. Son frère était mort ; bientôt se serait son tord car il ne voulait pas voir son tendre amour mourir devant lui néanmoins la cruauté de Oxford Hale était sans limite. Tournant le jeune homme, on le plaça en face de la belle Abigail dont les larmes baignaient les larmes.

-« Benjamin.. J'ai peur.. » murmura-t-elle assez fort pour que seul lui et le bourreau l'entendent. « Je ne veux pas mourir même si cela me permet de rejoindre père et mère.. Et.. Et nôtre frère.. Je ne veux pas. »
-« Ne t'en fais pas amour, tout ira bien, ne regarde pas » lui répondit-il en souriant du mieux qu'il le pouvait avant de remarquer que c'était à elle que le bourreau enfilait la corde « Attendez que faites vous? Tuez-moi d'abord ! Ne la touchez pas ! »
-« Je suis navré monsieur Hale a exigé qu'elle meurt avant vous »
-« Hale... » murmura-t-il avant de tourner la tête pour voir qu'il avait vu juste, Oxford Hale serrait la main aux députés en souriant avant de se tourner vers eux et de plonger son regard dans le sien. « Oxford.. »
-« Benjamin » suffoqua Abigail tandis qu'elle tentait se débattre.
-« Oxford ! Oxford ! » hurla-t-il surprenant tous tandis qu'en face de lui retentissait un bruit sec.

Lorsque Benjamin Allan tourna les yeux vers le corps sans vie de sa bien aimée alors son cœur s'arrêta de battre pendant quelques secondes figé par l'horreur. Comment un homme qui disait aimé une femme pouvait-il la faire tuer sans aucune vergogne? Les hommes étaient-ils tous mauvais? Il le pensait ; il ne pensait qu'à cela. Il en était certain. Lorsque son regard croisa celui de Hale, tandis qu'on le tournait face au public, il mit une telle haine dans celui-ci que Oxford ne put s'en défaire tellement il était paralysé. La foule s'était tu devant cet homme désespéré et fou de chagrin ; elle attendait religieusement. Le bourreau même sembla être pris dans une sorte de transe, laissant alors l'homme martyr parlait. Son discours pouvait sembler s'adresser à tous mais nous, nous ne nous y tromperons pas. Celui-ci était adressé à Oxford Hale, le gouverneur, le menteur, l'ennemi, l'assassin.

-« Vous tous, je vous maudis, pussiez-vous tous brûler en Enfer » hurla-t-il sans que personne, horrifiés, n'intervienne. « Toi, Oxford Hale, oui, toi le monstre que es, je te maudis ! Ta famille servira les desseins du Diable. Lucifer si tu m'entend n'ait aucun pitié avec cet homme ! Entendez-moi, je vous maudis vous et votre famille ! »

Bientôt l'on ne l'entendit ; il était mort et c'était le respectable gouverneur Hale qui serra la corde après s'être précipité sur l'estrade. Sans le savoir, il fut celui qui resserra l'étau de cette malédiction. La malédiction des Hale. Des siècles plus tard quand les épidémies, les famines touchaient l'humanité, c'était les Hale qui partaient les premiers. Oxford Hale avait bâti son empire, son honneur sur des cadavres mais pas n'importe quels cadavres ; ceux de ces futurs descendants car il est connu que les Hale n'atteignait pas la quarante. Tous mourrait mystérieusement et cela devrait se faire jusqu'à ce que la malédiction se concrétise par l'arrivée de triplés dans la famille.

____________________

Ces triplés ne sont autres que Heaven, Earth et Hell.. Trois noms très symboliques. Trois noms qui mettrait bientôt en marche la machine du destin là où elle s'était arrêté par cette nuit calme et tranquille. Trois noms qui les condamneront à s'entretuer ; enfin tout cela prendra fin à moins qu'il ne s'agisse que d'une nouvelle ère, une nouvelle étape de la vengeance qu'un nom attend patiemment depuis un long moment.

Vous qui venez d'écouter attentivement mon histoire, que feriez vous ?
Planteriez-vous un poignard dans votre propre cœur ?
Parfois, il est bien trop aisé de choisir car le mal est une chose toujours possible tandis que le bien est en une éternellement difficile.


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